Renaissances : Numéro 1
« Repenser l’Objet intellectuel pour la Renaissance africaine »
Pour ce premier numéro de la revue Renaissances, le comité éditorial invite les contributeurs à repenser l’Object Intellectuel dans la dynamique de la Renaissance Africaine et de ses perspectives plurielles. Il s’agit de réfléchir aux possibilités de production de connaissances qui s’inscrivent dans notre histoire culturelle. En interrogeant les pratiques intellectuelles, culturelles et artistiques, on peut produire du sens en s’appuyant sur les fondements de nos sciences. C’est aussi une invitation à repenser le panafricanisme et la Renaissance comme préalable à la décolonisation intellectuelle des africains.
Récemment, la Renaissance intellectuelle africaine s’est inscrite dans un effort scientifique et conceptuel qui conduit à sortir du reflexe idéologique et ethno-africaniste. L’analyse de l’objet intellectuel permettra ainsi de faire valoir la science sur l’idéologie. Cette démarche doit nécessairement s’articuler en fonction des contextes historiques. Notre réflexion d’aujourd’hui doit prendre en compte cette décolonisation encore balbutiante et les inégalités qui persistent dans le processus de globalisation. Cela permettra d’ouvrir de nouvelles perspectives pour contribuer à la démarche de la Renaissance Africaine.
En ce sens, le concours des intellectuels, des artistes, des peintres, des écrivains, des sculpteurs, des graphistes, des musiciens, des journalistes, des conteurs, etc. sera particulièrement enrichissant car, à travers leurs œuvres, ils produisent du sens à partir d’un matériau artistique dense, parfois problématique mais qui participe pleinement à la création et à l’histoire culturelle.
Leurs apports permettront donc d’aborder l’objet intellectuel avec une vision plus large pour recréer des liens entre savoir, histoire, connaissances et conceptions créatives. Ces contributions s’attacheront à dessiner les perspectives de la Renaissance Africaine tout en dépassant les désenchantements.
Les problématiques suivantes, non exclusives, peuvent guider la réflexion :
Savoir, science, idéologie
La renaissance intellectuelle africaine : modalités, possibilités et perspectives
Le rôle des intellectuels et des artistes dans la génération des connaissances, du savoir et de l’histoire
Savoir, poly-culturalisme et identités
La production de connaissances à partir de l’incertitude au quotidien
Savoir et créativité en Afrique
La crise de l’université en Afrique
La crise des sciences humaines et sociales en Afrique
Au-delà des désenchantements, la décolonisation intellectuelle africaine
Quelles modalités pour une lecture indigène des processus de la globalisation
Réinterroger la pertinence et l’actualité des théories de panafricains de référence (Kwame Nkrumah, CLR James, Henri Sylvester Williams, WEB DuBois, Marcus Garvey, Franz Fanon, Cheikh Anta Diop, Aimé Césaire, Nelson Mandela, etc.)
Modalités de soumission :
Veuillez faire parvenir vos textes (maximum 30 000 signes, bibliographie et notes de bas de pages incluses) avant le 31 décembre 2012. Les textes doivent être accompagnés d’un descriptif qui pose brièvement le contexte et présente les arguments du texte.
Dr Amy Niang, écrivain et professeur
Lecturer in International Relations
University of the Witwatersrand
Johannesburg, Afrique du Sud
Le comité de lecture :
Elikia M'Bokolo, histoirien et Directeur d'études à l'EHESS, Maty Diakhaté, professeur de droit, Nouréni Tidjani Serpos, écrivain, professeur et ancien sous-directeur général de l'UNESCO, département Afrique, Racine Senghor, professeur, écrivain et pemier conseiller du ministère de la culture du Sénégal, Roger Sidokpohou, écrivain, Ramatoulaye Diagne Mbengue, professeur de philosophie à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Caya Makhélé, écrivain et éditeur, Habib Demba Fall, poète écrivain et journaliste, Victor Bouadjio, écrivain et éditeur, Hamidou Dia, professeur et écrivain, Amadou Elimane Kane, enseignant chercheur et poète écrivain