Département Lettres et Culture

N'Dongo M'Baye, Directeur du département Lettres et Culture de l'Institut Culturel Panafricain et de recherche de Yene

N'Dongo M'Baye, membre du comité scientifique et Directeur du département Lettres et Culture de l'Institut Culturel Panafricain et de recherche de Yene. n-dongo-m-baye-l-ami-le-poete-1.jpg

Responsable du Pôle Loisirs Retraités et Handicapés de la ville de Choisy-Le-Roi (Val-de-Marne), l’écrivain et poète Ndongo Mbaye est aussi docteur-es lettres, sociologue, journaliste et Professeur-Associé en Communication et Sociologie à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), et à l’Institut de Formation en Administration des Affaires (IFAA) à Dakar.
Il est président du jury du Prix de littérature contemporaine africaine et Directeur des Universités d'été de l’Institut Culturel Panafricain et de recherche de Yene.
Ecrivain et essayiste, il est l’auteur notamment de deux articles de réflexion intitulés Principes politique et pensée philosophique ou de la vertu thérapeutique de l'enseignement de Cheikh Anta Diop et L’éthique et la morale, publiés sur le site d’Afrique Renaissances : http://www.afriquerenaissances.net/acc/so.html
Bibliographie :
les-lezardes-du-silence-ndongo-m-baye-9782912525970-1.gifAmours savanes, collection Paroles poétique, éditions Acoria, Paris, 2005
Les lézardes du silence, collection Parole poétique, éditions Acoria, Paris, 2008
Ombres, nouvelles, éditions Acoria, Paris, 2012

 


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N'Dongo M'Baye, une poésie intemporelle 9782355720819-01-02-large-2.jpg

L’écriture est l’axe ensoleillé du poète Ndongo M’BAYE, avec la crainte de voir se dessiner l’ennui et une absence de vie pleine. La pérennité est à ce prix et le partage des mots éloigne le maléfice de la mort. Le sens de la vie tient dans l’échange, dans le « cueillir, accueillir, recueillir ». La création est sur la terre, il faut s’en saisir semble nous dire le poète et en faire sa raison et son cœur. Il nous murmure à l’oreille : « Ecoute plus souvent la vie », comme un écho à Birago Diop. Les instants capturés, ce sont aussi ses belles litanies sur les femmes. Celles-ci donnent à naître et de là se réalise la création sous toutes ses formes. L’inspiration vient des respirations féminines. Ndongo M’BAYE est en quête de la liberté pour le monde noir mais aussi sur la terre-mère qui offre ses couleurs et ses douceurs, tous ses éléments d’eau, de feu et d’air. Les mots ont alors une saveur terrestre éternelle. Le poète dessine l’arbre de vie, hommage à la famille dont les branches s’agrandissent aux proches, aux amis, aux amours, des paroles de générosité. Il a une musique au cœur et le chant de la généalogie touche tous les enfants de la terre. Et le vent universel d’Afrique souffle sous la plume de Ndongo M’BAYE. Paysages du Sahel, plats et herbeux, secs, parsemés de baobabs ou d’arbustes épineux. C’est là où le poète tisse toute son invention poétique et nous révèle des images sublimées de la savane. Il y a des paroles qui sont plus que des paroles. Elles portent en elles toute l’histoire des chants épiques, des légendes, ayant traversé toutes les métaphores et porté tous les rêves. Il y a des paroles qui n’ont plus de pays. Dans chaque mot, des mondes se profilent au fond des vers avec des questionnements. Il faut savoir voyager dans ces maquis de paroles souveraines, ces savanes de vers ensoleillés. La moindre promesse a partie liée avec l’ensemble du logos, et par-delà, elle traverse les mythes d’origine. Elle participe au dire inépuisable de la langue. Et nul n’a mieux parlé du seul projet qui vaille pour tous les hommes qui font de l’amour la grande exigence de notre temps humain. C’est un Ndongo M’BAYE éblouissant qui nous donne à aimer l’éloquence pour faire de la langue un geste d’amour et d’ouverture, réinventer nos regards pour un monde de paix, d’amour et de liberté. La création poétique comme symbole de dépassement est un bel acte de renaissance.
« Pays du noir et du blanc
En tes couleurs si éblouissants
De la noire souriante mystérieuse
Aux yeux si rouges
Abreuvée aux sources d’Afrique
Sur tes côtes d’hospitalité »
Extrait, « Intepe, porte de la lumière», Amours savanes, éditions Acoria, 2005, p.116

Amadou Elimane Kane, écrivain poète